Interview alumni : Timothé Monjauze, Acheteur Tenneco Automotive

Interview alumni : Timothé Monjauze, Acheteur Tenneco Automotive

Dès les premières secondes, on sait que l’on va passer un moment agréable avec Timothé. Le regard sincère et le sourire espiègle, il parle avec un franc parler bien caractéristique de son métier. Après avoir rejoint les rangs de l’armée pendant 6 ans, Timothé a trouvé sa vocation en devenant acheteur chez un équipementier automobile.

Bonjour Timothé, vous avez un parcours pour le moins atypique ... comment êtes-vous arrivé aux achats ?

Après avoir obtenu mon bac S, j’avais besoin d’action, je voulais trouver rapidement un emploi et l’armée semblait être une bonne solution. Seulement après 6 ans dans la Marine, j’avais l’impression d’avoir fait un peu le tour et j’ai eu envie de reprendre mes études.

Du coup j’ai commencé par quelque chose de très glamour… Les pompes funèbres. J’ai eu la chance de trouver une alternance pour mon BTS MUC (Management des Unités Commerciales) et j’ai sauté sur l’occasion. 

J’avais envie de poursuivre sur un master, mais je ne savais pas vraiment vers quoi m’orienter. C’est mon père alors responsable de service à Staübli qui m’a parlé de la fonction achat. J’ai commencé à me documenter et j’ai tout de suite été attiré par la polyvalence du métier. Chez Staübli, ils m’ont parlé de l’ESAP, c’est donc tout naturellement que je me suis tourné vers eux pour réaliser cette formation.

Que faites-vous aujourd’hui ? Quel est votre métier au quotidien ?

J’ai été embauché à la suite de mon alternance. Je travaille pour Tenneco Automotive, un équipementier automobile. Un rêve pour le passionné d’automobile que je suis ! Grâce à ces deux années d’apprentissage, j’ai directement accédé au métier d’acheteur. C’était hyper challengeant mais tellement gratifiant !

Aujourd’hui j’ai la chance de travailler avec une équipe qui reconnait mon expertise et me fait confiance. J’achète des prestations RH, sous la responsabilité du DRH Europe. Mon rôle est de négocier des contrats avec des acteurs comme les agences d’intérim ou tout autre acteur dont les dépenses sont relatives aux RH. Cela peut aussi être des cabinets de consultants ou encore de chasseurs de tête. 

Je gère un budget de plus de 150 millions pour un ensemble de sites en Europe, Asie Occidentale et Afrique. C’est hyper stimulant !

D’autant que j’adore vraiment mon métier. J’adore le fait de parler avec une multitude d’interlocuteurs, de tout mettre en œuvre pour veiller aux intérêts stratégiques de l’entreprise. 

Je suis heureux d’avoir choisi les achats car je sais que si un jour je me lasse il suffira que je change de secteur d’activité pour voir mon quotidien radicalement changer.

Pourquoi l’ESAP ?

J’ai choisi l’ESAP sur les recommandations d’un industriel qui recourt à l’école pour former ses équipes. Une recommandation client c’est forcément impactant. 

Et je n’ai pas été déçu. Moi qui était en reprise d’études j’avais besoin de quelque chose de professionnalisant, où je pouvais rapidement monter en compétences sans qu’on m’infantilise.

Avec l’ESAP je n’ai pas été déçu, tout ce qu’on apprend nous permet de devenir de vrais experts des achats et nos compétences sont reconnues dans le monde du travail. J’ai adoré apprendre des choses que je pouvais directement mettre en pratique lors de mon retour en entreprise. C’est ça la force de l’ESAP.

À quelle rémunération peut s’attendre un acheteur en début de carrière ?  

La rémunération va varier en fonction de l’employeur, de la région,  mais je dirais qu’un jeune acheteur touche en début de carrière entre 2000 et 2500 euros net mensuel. 

Et plus tard, où est-ce que vous vous voyez ? Quelles sont les évolutions de carrière possible en tant qu’acheteur ?

Depuis mi-octobre je suis acheteur groupe pour des prestations RH. Mais au moment où l’on réalise cette interview, je suis en train de prendre la responsabilité d’un service achats et de devenir responsable achats. Je remercie vivement Tenneco de m’avoir donné cette opportunité en me faisant confiance.  C’est très challengeant et je sais que j’ai de nombreuses choses à apprendre les prochaines années.

Plus tard, j’aspire à des fonctions de direction générale.

J’ai une vraie appétence pour le management et j’aimerais développer encore plus cette compétence. J’aime aussi particulièrement le côté stratégique des achats. Tenter de décrypter le besoin et ses conséquences à plusieurs échelles de l’entreprise, c’est réellement une fonction clé et impactante.

C’est quoi un bon acheteur selon vous ?

Un bon acheteur c’est quelqu’un qui écoute et qui a une bonne vision des enjeux de l’entreprise. Une autre qualité importante : savoir être synthétique et communiquer rapidement sur des KPI clés pour la direction.

Il faut comprendre que, surtout dans les grandes entreprises, nos boss, le DRH Europe pour moi par exemple, a 25 rendez-vous par jour. Il doit souvent être à deux réunions à la fois alors mon rôle à moi c’est de lui fournir des informations importantes de façon concise pour l’aider à prendre des décisions rapidement.

Un conseil à donner à ceux qui souhaiteraient se lancer dans les achats ?

Croyez-en vous, écoutez vos envies et ne laissez aucun obstacle vous éloigner de votre objectif ! Je terminerais par citer l’un des excellents professeurs de l’ESAP, Bruno Broucke “Arrêtez de négocier avec vous-même”.



Vous souhaitez en savoir davantage sur Timothé ou lui poser quelques questions ? Vous pouvez le contacter sur son Linkedin.

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