Interview alumni : Marie Caroline LEFEVRE, chargée de projet achats responsables

Interview alumni : Marie Caroline LEFEVRE, chargée de projet achats responsables

Avant d'intégrer l'ESAP, Marie-Caroline a suivi un parcours académique fragmenté qui l'a amenée à explorer différents domaines d'études. Dans cette interview, Marie-Caroline parle de son expérience à l'ESAP, de ses premiers emplois en tant qu'acheteuse et de sa position actuelle en tant que chargée de projet achats responsables chez La Poste. Elle partage également ce qu'elle aime dans son travail et les missions variées qu'elle effectue.


Bonjour Marie-Caroline, quel est ton parcours académique avant d’intégrer l’ESAP ?

Je n’ai pas fait une seule école du début à la fin, mais mon parcours a plutôt été fragmenté de différentes expériences. J’ai commencé mes études en faisant un baccalauréat Économique et Social, puis je me suis orientée dans un BTS communication dans les Yvelines. 

À la suite de ces deux premières années, j’ai pris la décision de faire une année sabbatique, car certaines choses ne me plaisaient pas dans mon cursus et je souhaitais réfléchir à la tournure de mon avenir. C’est pourquoi j’ai pris le temps de voyager pendant 1 an et en faisant des petits boulots.

C’est lors de cette année que j’ai découvert les achats et à la contribution pour l’entreprise. Je me suis alors lancée dans les achats en alternance avec une licence achats et logistiques en 2013 dans une école de commerce.

Ayant eu un attrait pour les achats, j’ai décidé de poursuivre en intégrant la formation d’acheteur Leader / Responsable des Achats à l’ESAP. Durant cette année de formation, j’étais également assistante achats / acheteur junior au sein de la société Pélican Rouge spécialisée dans la distribution automatique de café.

Enfin, j’ai terminé mon parcours académique par un Master Achats Internationaux au sein de KEDGE Business School.


Pourquoi avoir choisi l’ESAP ? Comment s’est déroulée ton année à l’école ?

J’ai découvert l’ESAP en faisant des recherches et c’est grâce à un site internet clair et des formations reconnues par l’État que je me suis dirigée vers cette école.

Mon année s’est très bien passée, j’ai pu rencontrer plein de personnes de tout âge et expérience. Dans ma promo, il y avait autant des étudiants que des personnes en reprise d’études pour se professionnaliser dans leur cœur de métier. Cette mixité des parcours est une force pour l’école et dans les échanges que nous avons entre étudiants.

La plus-value de l’ESAP est de proposer des cours par classes de 15 à 20 élèves, ce sont donc des petits groupes qui permettent d’avoir une formation opérationnelle. Nous avons plus d’interaction avec les intervenants, et cela permet d’avoir plus d’activités et de mises en pratique qui favorisent les échanges. J’ai également beaucoup apprécié les différents outils mis à notre disposition à chaque fin de module qui étaient visuels et permettent aux personnes ayant une mémoire visuelle d’apprendre avec des graphiques ou autres schématisations.

Qu’est-ce que tu as fait à la suite de tes études ?

J’ai intégré La Poste en juin 2017 en tant qu’acheteuse prestation RH. Au niveau de La Poste, ce sont 150 à 200 personnes qui travaillent au siège (à Paris) sur le service Achats. Pour harmoniser les achats sur l’ensemble du territoire, il y a d’autres équipes en métropole qui s’occupent des établissements de proximité. 

Pour ma part, je m’occupais des formations, des bilans de compétences, du coaching ainsi que d’une partie du recrutement. Pour cela, je travaillais avec des structures dans l’insertion. Mon rôle de coordinatrice était donc de faire le lien entre nos différentes structures en France, que ce soit à Lyon, Lille, Bordeaux, … afin que la stratégie achats soit la même sur l’ensemble de la métropole.

Au final, je n’étais plus acheteuse en tant que telle mais en tant que coordinatrice, je travaillais en relation avec des responsables achats.

Enfin, en avril 2022, je suis devenue chargée de projet achats responsables, toujours au sein de La Poste. Nous sommes aujourd’hui 3 personnes dans le pôle achats responsables, et nous avons pour mission d’accompagner les responsables achats et acheteurs à intégrer les stratégies RSE dans leurs stratégies achats. Nous sommes également un support de soutien dans la formation sur les outils, l’animation et la centralisation entre la direction achats et la direction RSE.

 

Qu'est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?

Ce qui me plaît le plus dans mon métier est de pouvoir me concentrer sur ce que j’aime le plus, c'est-à-dire les enjeux et les opportunités RSE. J’ai la chance de pouvoir travailler sur toutes les familles d’achats, que ce soit sur l’informatique, l’industriel ou encore les moyens généraux.

Mes missions sont très variées, je peux autant analyser le cahier des charges et voir si les besoins sont responsables, faire du reporting, du benchmark, ou encore des audits.

Ce qui est intéressant au sein de La Poste, c’est que nous mettons en avant le travail et les achats inclusifs en étant en relation avec des représentants handicaps et insertion..

Qu'est-ce qu’un bon chargé de projet achats responsables selon toi ?

Ce qui est important, c’est d’avoir une certaine sensibilité et un intérêt pour toutes les questions RSE qui prennent de plus en plus d’ampleur. C’est aujourd’hui quelque chose d’indispensable. C’est d’ailleurs, pour La Poste, une priorité sur le plan stratégique. 

Ce qui fait un•e bon•ne chargé•e de projet achats responsables, c’est l’ouverture d’esprit et l’intérêt que la personne porte aux achats de l’entreprise. Il faut savoir remettre en question chacun de ces achats et savoir si on achète du neuf ou non. Cela demande d’être pragmatique.

En effet, il y a toujours une réalité entre l’achat idéal et la réalité, ce qu’il faut donc mettre en lien. Cette étude permet de venir en soutien aux acheteurs, il faut bien comprendre leur problématique et faire avancer les choses.

Je suis heureuse de faire partie de ce service, car La Poste s’engage de plus en plus sur cette stratégie RSE, notamment avec la plus grande flotte de véhicule électrique en Europe.

Un conseil à donner aux personnes qui souhaitent intégrer un service achats ?

Je dirais aux étudiants en alternance qu’il ne faut se fixer aucune barrière, parce que votre expérience définira la suite de votre parcours. Les opportunités sont différentes si vous êtes en achats directs ou indirects. Il peut être ensuite plus compliqué de trouver un emploi qui sera dans le domaine inverse. 


Il faut juste que vous trouviez une alternance qui vous plaît et qui vous permettra de toucher à tout ! Je recommande à tout le monde de passer par l’apprentissage, car cela permet d’avoir deux rythmes, et des personnes différentes et donc est d’autant plus enrichissant que nous ne tombons pas dans une routine. 

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