Interview alumni : Théo AUGUET acheteur en alternance

Interview alumni : Théo AUGUET acheteur en alternance

Découvrez Théo AUGUET,étudiant en MBA à l’ESAP de Lille. Dans cette interview, il partage son parcours et ses expériences. En alternance en tant qu’acheteur chez VALLOUREC OIL & GAS FRANCE, il nous explique ses missions et sa vision du métier d’acheteur. 

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m'appelle Théo AUGUET, je suis actuellement en première année de MBA Manager Achat & Supply Chain à l’ESAP de Lille. Je poursuis ce cursus en alternance chez VALLOUREC OIL & GAS FRANCE, une entreprise basée à Aulnoye-Aymeries.
Avant d’intégrer ce MBA, j’ai suivi un Bachelor 3 dans une école de commerce à Amiens, et auparavant, un BTS dans un lycée privé à Lille. Mon parcours m’a permis de me forger une base solide en gestion, commerce et maintenant, en supply chain.

Pourquoi avoir décidé de vous orienter vers le domaine des achats ?

Après mon BTS, j’ai travaillé dans une petite PME en tant qu’assistant commercial.
Comme nous étions une équipe d’une dizaine de personnes, il m’arrivait souvent de remplacer des collègues absents. C’est comme ça que j’ai eu l’opportunité de collaborer avec l’acheteur-approvisionneur de l’entreprise. Les rôles n’étaient pas toujours bien définis, ce qui m’a permis de toucher à plusieurs aspects du métier. Notamment la négociation avec de gros fournisseurs allemands.

Quelles sont vos missions au quotidien ?

Je gère un portefeuille de besoins et de fournisseurs. Mes missions sont très variées. Elles commencent par le traitement des besoins internes, qui arrivent quotidiennement. Qu’il s’agisse de pièces pour la maintenance ou de consommables, je suis en charge de la consultation des fournisseurs. Et aussi des négociations commerciales, de la mise en place de contrats annuels, appelés "price lists", qui fixent les tarifs sur une période donnée en fonction des volumes.

Une autre mission est l’élaboration de stratégies fournisseurs. Chaque année, nous devons établir une feuille de route pour nos partenaires stratégiques, avec des objectifs de performance, de coût et de qualité.

J’organise également des réunions de pilotage avec la direction pour présenter ces stratégies et faire un point sur les résultats. C’est un rôle qui demande beaucoup de rigueur et de polyvalence. 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

Ce que j’apprécie c’est le côté humain du métier. En tant qu’acheteur, on est en lien avec des personnes aux profils très variés, que ce soit en interne ou en externe. Il faut savoir s’adapter à chaque interlocuteur, comprendre ses besoins, sa manière de travailler.
Cela exige une capacité à être à l’écoute, à anticiper, et parfois à reformuler une demande pour l’optimiser. C’est aussi un métier extrêmement transversal : on est amené à collaborer avec les services juridiques, financiers, techniques... Cela rend le quotidien très enrichissant. 

Quelles sont les qualités essentielles pour être un bon acheteur ?

Un bon acheteur doit avant tout être socialement ouvert. C’est un métier de relation et de communication. Il faut aussi savoir faire de bonnes propositions, car il n’est pas toujours simple de faire entendre sa voix, notamment face à des demandeurs internes très techniques. Pourtant, nous avons parfois des solutions à proposer qui peuvent permettre des gains financiers importants.
Il faut avoir une bonne connaissance de l’environnement économique dans lequel on évolue, comprendre les enjeux des marchés, et disposer d’outils adaptés à la prise de décision. Enfin, je dirais qu’il faut être curieux, réactif, rigoureux, et avoir une vraie capacité d’analyse. 

Auriez-vous un exemple concret de défi rencontré dans votre travail ?

Ce matin même, j’ai été confronté à un problème avec la location de chariots. Nous avons mis en place des contrats avec des fournisseurs, accompagnés d’un plan de facturation annuel. Cela permet de simplifier les processus pour les demandeurs internes.
Cependant, une erreur a été commise par l’équipe des approvisionneurs au moment de mettre en place ce plan. Résultat : des factures ont été bloquées, et il a fallu réagir très rapidement pour débloquer la situation, car dans une industrie, avoir des équipements non révisés, c’est problématique.
Ce genre d’incident montre à quel point il faut savoir jongler entre les aspects techniques, commerciaux et financiers du métier. 

Pourquoi avoir choisi l’ESAP pour votre formation ?

En recherchant une école pour me spécialiser, j’ai pris le temps de m’informer, de discuter avec d’anciens étudiants, et de comparer plusieurs établissements.
L’ESAP est ressortie comme une option très convaincante : c’est une école à taille humaine, à l’écoute de ses étudiants, et surtout orientée vers leur réussite. Aujourd’hui, de nombreuses écoles misent davantage sur la rentabilité que sur la qualité pédagogique, ce qui n’est pas le cas ici.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui souhaite devenir acheteur ?

Mon principal conseil serait de ne jamais baisser les bras. Le métier d’acheteur est encore mal connu et peu valorisé, mais c’est un secteur qui évolue rapidement et qui offre beaucoup d’opportunités.
Il faut s’intéresser, être curieux, se former continuellement. L’alternance peut être difficile à décrocher, surtout dans le contexte économique actuel, mais une fois que l’on trouve une entreprise et que l’on s’épanouit, tout devient plus fluide.
C’est un métier très formateur, polyvalent et stimulant, dans lequel on apprend tous les jours. Il faut donc persévérer et croire en ses capacités. 

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